Histoires de Calradia, Tome 1: "Les Chevaliers Francs"
Un soldat épuisé entra dans la Taverne de Praven, il prit une bière au tavernier et alla sasseoir à la première table qu'il aperçut. Un vieillard y était déjà assis, accoudé contre le mur. Le jeune soldat salua l'étranger qui était en train de marmonner, celui ne répondit pas tout de suite.
- Tu es nouveau par ici? grogna le vieil homme.
- Pourquoi dis tu ça?
- Ça se voit à ton allure, un guerrier fraichement engagé... Avec l'imprudence que tu montres, tu ne vivra pas longtemps.
- Qui êtes tu pour me parler ainsi ?! Un vieil homme incapable de tenir une épée, que connais tu à la guerre !
- Ne me traite pas comme ça jeune homme, tu as devant un guerrier redouté par le passé. Et j'ai vu mourir plus d'hommes que tu n'en as rencontré jusque ici. J'ai vu défilé mains combats durant ces sombres années de violences... Ne t'inquiète pas, tu ne m'as pas offensé. Si tu veux je vais te raconter comment j'ai survécu dans ces batailles et au fil des temps. Sur cette terre, il faut être très prudent, rusé et résistant comme la pierre. Ici, c'est la seule à ne pas s'user."
Et le vieil homme commença à raconter son récit, celui de cette terre, de son Ordre: Les Chevaliers Francs. Cette homme était Olfwik... et après 50 ans de loyaux services, il racontait son histoire...
Les hommes ne sont que poussières, il se lève et tombe les uns après les autres. Mais leur histoire ne doit pas être oubliée pour autant, car c'est le seul souvenir que les puissants ont laissés d'eux sur cette terre. Et dans leur actes, ils ont montrés que l'Homme était capable de grande chose et qu'il ne devait jamais désespérer...
Malheureusement la mémoire des hommes ne reste pas intacte, ou alors elle ne les autorise pas à tout raconter. C'est pourquoi je n'ai pu recueillir que des brides de l'histoire de l'Ordre, mais aussi des passages racontés très précisément par Olfwik dans ses dernières heures, c'est pourquoi je relate ici les passages de sa vie qui l'ont marqué.
Alors que nous vivons les temps les plus sombres de notre monde, moi, Garon, je vous retransmet ici l'histoire d'un homme et de son ordre, dont la beauté et la gloire passé ne devrons jamais être oubliées. Cet homme est Olwik, et voici son histoire.
A la mémoire d'Olfwik le sage et de sa fille. Qu'ils reposent éternellement gardés des dieux, sur cette terre où ils ont enfin trouvés la paix...
1er Age
Chapitre 1: Création de l'OrdreEcoutez ça.
Notre récit débute au XIIIe Siècle, une époque sanglante dont le quotidien était animé de violences et d'affrontements. A cette époque, les barons français avaient encore les mains souillés du sang des cathares. En effet ceux-ci furent massacrés quelques années après avoir étés jugés hérétiques par l'Église. Le siècle précédent s'était achevé par les semis-échecs des troisième et quatrième croisades. Le Roi de France, Louis IX, voulu laver ces affronts dans le sang et les conquêtes. L'ile de Calradia était toute désignée pour devenir la nouvelle Terre Sainte, une nouvelle terre de massacres... D'autres royaumes partirent également en guerre Sainte pour Calradia, le roi Louis, pour contrer ses adversaires devait agir vite, et c'est là qu'il imagina son plan... visitors can't see pics , please
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login Il créa l'Ordre des Chevaliers Francs, en lan 1240 de notre ère. Cet Ordre fut créé dans le but de conquérir la lointaine terre de Calradia et de lunir sous létendard français. Sieur Roland de France fut nommé maitre de lordre, cétait un des plus nobles et braves chevalier que la France avait connu, il réunit donc les meilleurs chevaliers de France pour les envoyer par la mer en 1255.
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Chapitre 2: Sang et Larmes
Malheureusement Calradia était une terre lointaine, et le voyage ne se fit pas sans incidents
La flotte des francs fut prise dans une violente tempête au large des côtes de Calradia. Les vagues fracassèrent les navires qui sombrèrent un par un dans les abîmes
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loginSeule une trentaine des chevaliers y survécurent, Sieur Roland et ses frères survivant se rassemblèrent près du village dElberl. Calradia était une terre hostile, un lieu de conflits sanglants
Les braves chevaliers furent attaqués par un important groupe de mercenaires, ils montrèrent leur courage en terrassant ces crapules. Mais le prix à payer fut élevé
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login Sieur Roland y laissa sa vie ainsi que les trois quart des chevaliers. LOrdre semblait être anéanti. Rongés par le chagrin, les deux frères Gaesean et Ilfmut enterrèrent Roland dans une grotte aux environs dElberl.visitors can't see pics , please
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login Ils décidèrent ensuite ensemble de recruter des chevaliers aptes à défendre la mémoire de Roland et la gloire de leur Royaume, la France
Ils parcoururent la vaste terre de Calradia et édifièrent leur forteresse sur la côte ouest. Un nouvel Ordre fut fondé... Mercenaires et nobles chevaliers accoururent de toutes les contrées pour ce joindre à leur force, notamment un chevalier venant de Provence qui apporta un soutient politique et militaire.visitors can't see pics , please
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Chapitre 3: Ombre glacialeEcoutez ça. L'an 1260 arriva et un hiver glaciale avec lui, nombreux furent les soldats de l'Ordre qui désertèrent, où qui reprirent la mer pour l'Europe.
A ce moment là, un jeune roturier du nom d'Olfwik ce présenta à Elberl, cet orphelin prétendait vouloir s'engager et se battre pour l'Ordre. Les chevaliers furent surpris de voir que sa survie dans la forêt avait développé en lui de très bonnes capacités au combat et un moral à toute épreuve. Après avoir versé son sang dans le sable de l'arène d'entrainement, il fut engager dans l'armée de l'Ordre.
Après deux jours de marche, japerçus enfin cette forteresse qui surplombait la mer. Une magnifique demeure digne d'un grand seigneur ou d'un roi. Néanmoins je me sentait oppressé entre ces murs, avec l'impression de voir tournoyer au dessus de ma tête les corps sans vie des chevaliers morts pour cet ordre.
Ce n'était pas l'endroit où je passais la plupart de mon temps. Je préférais suer dans l'arène ou bien vagabonder dans les rues d'Elberl, j'avais fait la connaissance de Doggs. C'est lui qui m'instruisit les arts de son métier et je pus forger ma propre épée grâce à son aide.
Les chevaliers durent faire face une nouvelle fois à une armée de féroces templiers, venus en quête de richesses, piller les villages de la côte Est de Calradia. La bataille fut très sanglante, et meurtrière. Le frère de Gaesean, Ilfmut fut abattu d'un coup de hache dans la nuque, il bascula et tomba de la falaise dans la mer. On ne retrouva que son épée brisée... visitors can't see pics , please
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login Fermant les paupières de leurs compagnons tués au combat, les huit Chevaliers restant prièrent ensemble devant les quelques soldats qui se tenaient debout devant vous, leurs noms étaient: Gaesean, Rialan, Michael, Octor, Igor, Sang XI, Olivier et Tol. Au Soleil couchant, Gaesean fit le serment de vaincre ses ennemis et de toujours respecter et protéger ses compagnons, même au prix de sa vie.
Le grand Gaesean s'avança au devant de ses hommes, et au coté de ses meilleurs Chevaliers il jura de donner sa vie en échange de celle des Chevaliers qui lui restait. Ses paroles me poignait, et ses mots coulaient dans mes veines. Une bouffé de chaleur vint me ranimer, et je sortais peu à peu de ma torpeur. Gaesean tira son épée, et un flot d'acclamations s'éleva des soldats.
Ils étaient maintenant des hommes oubliés en terre hostile, leur château tombait en ruine et leurs réserves s'amenuisaient avant un nouvel hiver qui s'annonçait rude. Mais, ils étaient forts et courageux. Maintenant presque des fantômes pour les autres royaumes et grands seigneurs de Calradia, il attendaient patiemment dans l'ombre: la venue de celui qui leur ferait gagner cette guerre...
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Chapitre 4: La Renaissance
Ecoutez ça.
Dans une des salles obscures de lancien château dElberl, vint un jour, un pèlerin du nom dAgrethien. Cet homme et poète très pieux demanda une audience avec le maître de lOrdre lui-même. Dans la salle du trône, il récita la prophétie suivante :"
Tous la cherchent
Un seul la trouvera
Il n'est d'arme plus belle
Et c'est elle qui les guidera.
Pour vaincre les ténèbres
Il la brandira
Briseuse de vertèbres
Elle unira Calradia.
Sous le ciel étoilé, elle reposera en paix
Rumeur murmurée à travers les fôrets
Tous sauvés, ils resteront sans voix
Devant ta beauté: Épée de la Foi."
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login Ce poème sembla redonner espoir à Gaesean, puisquil pria le prophète de rester à Elberl. Malheureusement, dans ces sombres années, la vie étaie difficile et dangereuse ; Agrethien fut emporté par une épidémie de peste qui fit des ravages sur la côte ouest de Calradia en lan 1262. Gaesean fut très touché par la perte du pèlerin, si bien quil lui fit élever la plus belle tombe quon ai vue à Elberl.
Jeus la chance de me trouver en compagnie d'Agrethien pendant son existence à Elberl. Le maître de l'Ordre ayant apprécier mes talents de soldats et la rage que je montrais face à ses ennemis. Il me donna le rang d'écuyer personnel du Maître de l'Ordre. J'en fus très joyeux, mes tâches quotidiennes n'étant pas très nombreuses on me donna la charge de distraire Agrethien et de lui faire visiter la région.
C'était un homme très pieux, bon et sage. Et j'appris beaucoup à son contact, je me suis très précisément d'une après-midi où nous partîmes chasser. J'avais repéré un cerf dans les bois, et je tenta de l'atteindre avec mon arc. Ma flèche s'écrasa dans l'herbe à ses cotés. Au moment ou j'allais lancer mon cheval à sa poursuite, Agrethien me retint d'un signe:
"Tu as manqué ta cible, dieu ne voulait pas que tu prennes sa vie aujourd'hui alors ne t'obstines pas à le poursuivre. Peut être que demain tu le tuera, ou peut être jamais. Nul ne le sait", me dit il.
Je trouvais ces paroles totalement idiotes mais lorsque j'y repense elles ne manquaient pas de sagesse, nul de devait s'obstiner à faire quelque chose si celle-ci étaie vaine.visitors can't see pics , please
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login Un vent de changement se levait, les vieux chevaliers de lOrdre cédèrent bientôt leurs places à leurs fils et neveux. Si bien que cette nouvelle jeunesse semblait sortir le château de sa léthargie. La renaissance de lOrdre fut marquée par une bonne récolte et le pillage dune épave échouée en lan 1264. Les murs du Château, renommé « Château des pèlerins », furent fortifiés, ses défenses accrues. Le village vivait une période de prospérité. Le vieux Gaesean fit gravé sa devise sur le fronton de la herse de son château : « Nous ne craignons rien, car nos âmes sont immortelles. ». Sur son lit de mort, il convoqua tout les nouveaux et jeunes chevaliers de lOrdre, un pacte de sang fut scellé. Les preux chevaliers sengageaient à faire régner la parole de Dieu avec sagesse, justice, courage et franchise. Son fils, Gaesean II of Elberl fut nommé grand maître de lOrdre, et il fonda le conseil qui réunissait les grands chevaliers de lOrdre afin de prendre des décisions importantes
Cette rumeur de renouveau qui parcourut les forêts et les monts et les vallées semblaient annoncer une menace plus grande. Le froid de la « Grande Guerre » arriva bientôt aux portes du village, cette guerre qui devait décider le sort de ce pays, unir Calradia sous un même étendard et qui sait
peut être amener à voir un nouveau Roi sassoir sur son trône
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Chapitre 5: La fin d'une èreEcoutez ça. En l'an 1267, après trois bonnes années de préparation, l'Ordre partait en guerre. Celle-ci dura trois mois, cette croisade poussa les chevaliers jusquà l'Est de Rivacheg. Leur armée avait été décimée au fur et a mesure de la campagne. Au printemps, alors que les francs se repliaient vers leur territoire, ils furent coincés près de Vezin par des mercenaires. Ils durent faire demi-tour, poursuivis, ils fuirent jusquà la côte.
Devant les montagnes, les hommes de l'Ordre arrivèrent à un lieu nommé "Les bras de la montagne". A cet endroit, elles apparaissent majestueuses, surplombants le lac gelé a cette saison. Olfwik présent dans l'armée de Zoiberg, vit la bataille de ses propres yeux:
" - Fuyez par la mer !, ordonna Gaesean aux soldats derrière lui.
- Moi et mes braves soldats resteront, coupa Zion.
- Notre mort est certaine...
- Mais nécessaire, les seigneurs doivent atteindre la côte. Nous retiendrons les barbares."
Je vis une larme s'attacher aux yeux de Gaesean, il avait toujours apprécier ces Chevaliers et il ne souhaitait pas en voir mourir pour lui. Néanmoins il accepta.
Le Groupe se sépara en deux, l'un guidé par les Seigneurs de l'Ordre. L'autre par Gaesean II et Zion, ceux-ci devaient retenir les mercenaires pour laisser du temps aux fuyards. Étant sous les ordres de Zoidberg, je devait laisser mon Maître, l'homme qui remplaça mon père dans mon cur mourir et se sacrifier pour notre vie. Je me sentait lâche, et je pleurais, mon visage fouettée par la bise glaciale. J'observait maintenant Zion depuis le flanc de la montagne.
Les chevaliers restants salignèrent, ils aperçurent les mercenaires à l'autre coté du lac. Gaesean savança;
"Cette bataille sera la dernière, vous êtes ici de votre plein gré, en hommes libres. Aujourd'hui, ils prendront nos vies mais ils ne prendront pas notre honneur ! Montrez à ces chiens qui nous sommes, et ils trembleront devant nos fils pour l'éternité !" Les paroles de Gaesean furent portées par le vent et se répercutèrent sur les montagnes. Un écho traversa la vallée, mon sang se gela.
Une clameur monta des rangs, les Chevaliers lancèrent leurs montures à la charge, les sabots martelaient le sol, qui craquait. La poussière volait dans un grand fracas, d'un bruit sec, une première volée de carreaux fila dans les airs. Plusieurs chevaliers tombèrent au sol, mais les survivants fonçaient sur les lignes ennemis. Peu à peu les cavaliers furent décimés sous les traits, la monture de Gaesean prit un carreaux dans la hanche et s'étala de tout son long, projetant le roi à terre. Zion, chargeant sur lennemi, fur percé de trois carreaux dont un à la gorge. Il tomba près de Gaesean.
Dans son dernier souffle, d'une main, il présenta sa hache à Gaesean. Ce dernier la prit et fonça en avant. Il commença à frapper la glace pour la faire céder, les derniers chevaliers debout se regroupèrent autour de lui. "Protégez le roi !", hurla l'un d'eux.
Ils tombèrent, sous les volées de flèches mais le roi tenait. Avant de donner son dernier coup de hache, qui brisa la glace, il reçut deux carreaux dans la poitrine. Le lac se fissura, dans des cris de peur, les barbares se noyaient.
Quelle honte de voir nos camarades mourir percés de flèches en fuyant et en laissant notre roi mourir ainsi, mais il avait choisit sa mort et la paix le suivra dans l'au-delà. Je ne retenais pas mes larmes, et je d'autres visages portaient la marque du chagrin autour de moi. Les capitaines nous ordonnèrent de nous remettre en rangs et de courir jusqu'à la rive.
Ainsi mourut, Gaesean II of Elberl. Il ne laissa pas d'héritier mâle, et la seule chose qu'on garda de lui fut son épée qu'il avait remit à Sword III, son frère d'armes. Les seigneurs survivants devaient organiser la reconstruction de l'Ordre. Cependant un espoir continuait d'exister dans les curs des Chevaliers, ils étaient persuadés qu'ensemble ils vaincraient."Histoires de Calradia" , par Garon selon le récit d'Olfwik. Praven, 1306.
2e Age
Écoutez ça.Chapitre 1: Deux jeunes maîtres
Les seigneurs de l'Ordre étant rentrés sains et saufs, découvrirent la cité d'Elberl dans un bien piteux état. Les complots étaient nombreux, des mendiants emplissaient les rues sombres et sales. Le peuple devait être nourris mais l'argent manquait dans les coffres de l'Ordre, Gaesean ayant beaucoup dépensé pour sa campagne.
Les jeunes nobles Dasmoke et Sword s'unirent pour redonner vie à leur Ordre, ils prirent de fidèles chevaliers tels que Vilba, Gutenberg et Soliso qui les aidèrent dans cette tâche. Ils devaient faire vite car le Roi d'Angleterre Henri III, arrivé au terme de son règne, envoyait ses hommes guidés par le maréchal Tomas of Miles détruire Elberl et sa région.
Les troupes de l'Ordre s'assemblèrent, tout les paysans aptes à se battre furent enrôlés. Le nouveau chef de guerre, Gutenberg, se révéla fin stratège. Prenant ses ennemis à revers, il mena sa cavalerie lourde dans le dos de lennemi. Les lances volèrent en éclat, des hommes tombaient par centaines. Anéantis par la surprise les bretons furent vite acculés, les seigneurs anglais quittèrent le combat, laissant périr leur hommes.
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Chapitre 2: Les Braves
An 1271, cette victoire marqua le pays de l'Ouest de Calradia, les francs profitèrent de cette nouvelle renommée pour enrôler des hommes et piller des ressources dans les régions voisines. Mais les seigneurs s'aventurent trop profondément sur les terres des Templiers, ces mercenaires étaient redoutables au combat. En sous-nombre, les troupes du seigneur Vilba tombèrent dans un piège et furent capturées.
Le conseil demanda une rançon pour la libération de Vilba mais les templiers refusèrent, Dasmoke convoqua alors ses meilleurs guerriers: "Les Braves". Olfwik après plusieurs batailles, commençait à se faire vieux mais son épée était toujours tenue ferme dans sa main, prête à tuer pour son peuple...
Nous étions surnommés ainsi pour notre courage et notre force au combat, nous avions vu des centaines de batailles et vu nos frères mourir sous les coups d'épées. Après les dernières campagnes, nous n'étions plus qu'une dizaine: Alerion, Slayaz, Sylfirus, Storide, Canvan, Bledr, son frère Dar, Bloran, Adroc et moi-même. Nous devions aller chercher Vilba et le ramener vivant au prix de nos vies. S'infiltrer dans la forteresse des Templiers était du suicide mais aucun de nous ne refusa, nous étions loyaux.
Nous partîmes un matin de Janvier de l'an 1272, je sentait le froid glisser entre mes orteils. Je me retourna une dernière fois vers ce qui était ma terre, l'aube éclairait mon visage. Je pensait ne jamais revoir ces plaines, ces murs de pierres.
Après six jours de marche, nous arrivèrent près de la forteresse du Seigneur Parre, un membre influent du conseil papale. Il retenait prisonnier Vilba dans ses cachots, nous devions le libérer. Nous avions assez observé l'entrée du Château, nous devions agir...
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Chapitre 3: Une libération, mais à quel prix...
Ecoutez ça.
Nous chargeâmes dans l'obscurité du matin, prenant dassaut la forteresse par son aile gauche. Les ennemis pris à dépourvu neurent pas le temps de défendre le mur. Et nous arrivèrent sain et sauf en haut, l'ennemi s'organisait autour de nous. Nous nous séparâmes en trois groupes. Alérion, Slayaz et Sylfirus devaient aller délivrer Vilba de sa cellule. Canvan et Adroc devaient essayer également mais par un autre chemin. Enfin Storide, Bledr, Dar, Bloran et Moi devions faire diversion. Gagnez du temps pour les autres groupes et risquer notre vie à chaque seconde.
Les flèches volaient maintenant sur le tour de ronde, nous tenions la porte. Deux de nous sefforcèrent de l'ouvrir, la grande porte de la cité s'ouvrit. Les ennemis commençaient à nous encercler... Nous sentions la mort approchée lentement. Puis d'un coup, deux groupes de fantassin chargèrent. Acculés nous nous battions pour nos vies, plus semblables à des animaux qu'a des hommes. Une pique vint se planter dans la nuque de Dar, Bledr vint près de frère et saisit d'une rage violente il fonça sur l'ennemi, enfonçant sa hache dans quelques têtes. Sa charge nous permit de prendre la fuite, et nous descendîmes dans la cour. C'est à ce moment que nous vîmes Vilba et ses trois compagnons arriver à cheval, chacun prit un guerrier de plus sur sa monture et nous partîmes de cet enfer. Bloran en retard ne pût s'échapper des griffes de notre ennemi et fut décapité devant nous.
Nous arrivâmes à Elberl, six chevaliers épuisés sur seulement trois montures. A partir de cette journée, cette région n'entendit plus parler des braves Canvan et Adroc. Bledr, Dar et Bloran étaient morts au combat. Ce fut mon dernier combat en tant que "Brave" et en tant que soldat. Je fût nommé conseiller du roi. Les braves finirent d'exister ce jour là. Les derniers survivants rejoignant l'armée des chevaliers francs.
Chapitre 4: Joutes
Pour fêter la libération du seigneur Vilba, le roi organisa une semaine de festivités. Joutes, duels, combats étaient au programme. Les sangliers et les cochons descendants des nobles francs se joignirent à nous pour fêter notre nouvelle alliance dans la guerre qui déchirait le pays. Les Camels, venus des déserts du sud de Calradia se battirent en tournoi contre les francs. La bataille ne fut pas glorieuse mais c'est dans la défaite que se fonde une vraie armée. A la joute se fut le grand Michael qui triompha, et en duel le banquier du roi, Zoidberg.
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Cette semaine de fêtes eut l'effet escompté pour le roi, le peuple retrouva un peu d'espoir et de joie dans la période bien sombre qui se déroulait autour de nous.
Pour ma part je vivais tranquillement auprès du roi et fut fier de lui présenté ma fille Kriss, descendante directe du grand Gaesean II of Elberl. Privée du trône car du sexe féminin. Mais Kriss n'en avait cure, elle voulait juste venger son père l'épée à la main. Elle rejoignit donc l'armée du roi Sword, bientôt prête à sélancer dans le carnage de la bataille.
Chapitre 5: L'appel de la guerre
Ecoutez ça.
An 1274, avec l'avènement des bretons au service du nouveau roi dAngleterre. Les seigneurs importants se joignirent à eux, leur puissance n'avait plus de limite. Face à cette menace, les peuples libres de l'Ouest s'allièrent pour contrer les plans du vicieux Édouard Ier d'Angleterre.
Une vingtaine de soldats furent envoyés dans l'alliance de l'ouest pour les affronter. Le moral des troupes étant au plus bas, le connétable du roi rassembla les habitants de Elberl devant le château.
"Avancez ! Approchez !, hurla le connétable de son balcon. Notre pays est en proie à la déchirure, et une forte menace approche de l'Est auquel nous devons nous opposer. Aujourd'hui les soldats qui seront choisis, auront l'honneur de servir leur pays et d'aller affronter les armées de Édouard Ier. Mourir pour son peuple, n'y a t'il pas de plus beau sacrifice?"
Les noms étaient donnés un par un d'une voix lente et monotone, les visages autour de moi se décomposaient au fil du temps. J'allais prendre congé de cette cérémonie au moment ou un nom me glaça jusqu'au sang.
"Kriss, fille d'Olfwik !"
Je fut incapable de bouger, je regardais autour de moi et je l'aperçut, son heaume brillant dans l'aube du matin et elle tenait fermement l'épée de son père. Je courus vers elle, nul mot ne fut utile. Je l'embrassa et elle partie rejoindre les autres choisis. Ce fut la dernière fois que je pût parler à ma fille...
Chapitre 6: Fleur fanée
Ecoutez ça.
En cette soirée d'automne, l'alliance de l'Ouest dévala le ravin de Gothîr, chargeant à l'encontre de son ennemi, les soldats tombèrent comme les fleurs fanées... Soliso, stratège de cette bataille, raconta que très peu tenaient debout à la fin de cette bataille.
"Les corbeaux volaient au dessus du champ de bataille, les montagnes de corps déchirés s'amoncelaient sur le sable. Les chevaux agonisants, marchaient dans leur propres entrailles. Nos frères et nos ennemis faisait leur dernières prières ensemble, les mains ruisselantes de sang."
Les survivants ramenèrent les corps de leurs camarades encore reconnaissable, et cet ainsi que pars une après-midi d'octobre, quatre chevaliers trainants un charriot de cadavres arrivèrent aux portes du Château des Pèlerins. Olfwik regarda cette scène morbide les larmes aux yeux, il savait qui était un de ces cadavres dans la masse.
"Mon chagrin fut immense et il m'en coûte même d'en reparler aujourd'hui. Les corps furent brulés ensembles, les droits de sépulture ne furent respectés. L'Ordre avait perdu ses valeurs... Je Maudît alors le connétable qui avait envoyé Kriss à la mort, et je jura de le tuer dès qu'il m'en serais possible"
Chapitre 7: La fin de la route
Ecoutez ça.
"Noyant mon chagrin, pendant sept années, je décida d'agir une dernière fois en tant qu'homme. Le chagrin et la haine m'empoisonnait à cette époque et en l'an 1285, il me semblait qu'une seule chose pourrais m'apaiser. Les seigneurs de l'Ordre étaient morts ou partis, et seul le connétable Findolas exerçait le pouvoir. Jouissant de mes responsabilités de conteur, je l'invita à la taverne des faubourgs avec moi, il accepta. Après plusieurs verres, je lemmena loin de la ville, prétextant au garde une liaison entre nous. Je labattit froidement d'un coup de poignard dans le dos, à l'orée de la forêt et son sang se rependit rapidement dans l'herbe. Je revins au château, et prît un baluchon et mon fidèle cheval.
Je partis sur le sentier en direction du l'Est, la lune éclairait mon chemin. Je galopais, encore et encore. Mon cur avait retrouver un peu de paix mais ce fut bref, l'Ordre envoya des hommes à ma suite mais mon habilité et mon expérience m'avait appris beaucoup, et ainsi je leur échappa, après plusieurs années de vagabondages jarrivai ruiné à Praven en 1297. M'installant ici pour le reste de mes jours, loin de ces conflits, meurtres; seul et avec le seul souvenir de ma vie à moitié effacée..."
Il est dit que l'ordre put prospérer encore, et qu'un certain Gutenberg prit sa tête. Mais sa gloire d'en-temps s'étaie envolée mais peut être reviendrais t'elle un jour... en tout cas telle fut la volonté d'Olfwik le sage, et dans ses derniers souffles il murmura:
"Un seul la trouvera..."
"Histoires de Calradia" , par Garon selon le récit d'Olfwik. Praven, 1306.